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Et avec ça, qu'est-ce que je fais

je me demande où est l'essentiel.

 

Je me demande où est l'essentiel.

 

Je me sens bouleversée suite à un récent voyage au Maroc. J’y ai vécu une semaine dans un dénuement complet, et reviens à la civilisation, dégoutée de la profusion de tout. Suis-je en train de passer à côté de l'essentiel ? Sophie 47 ans.

 

Vanessa Greindl

 

 Vous parlez également de votre changement professionnel, du passage d’un job bien rémunéré comme salariée à un autre où vous faites ce que vous aimez pour moins d’argent, et de « la maison de famille » reprise et aménagée à votre goût, havre de paix dans lequel vous vous retrouvez avec plaisir. Laisser tomber un engagement professionnel pour réaliser ce que vous aimiez était peut-être déjà une façon de rejoindre une part d’essentiel pour vous.

 

 Au Maroc, vous semblez découvrir une « plénitude rare » au milieu de tant de manques. Absence de moyens et de confort, mais aussi expérience d’un vide plus global qui ne vous a pas anéantie; dans le désert, pas de lit, pas d’eau, comme vous le précisez, pas non plus d’horaire bien ficelé, ni d’heures pleines … qui peut-être ici vous vident. Vous précisez que vous travaillez 7 jours sur 7, ce qui, autant que nos grands magasins, dénote une forme de trop.

 

L’espace est plein d’objets à consommer et le temps d’actions à mener, de travail à effectuer, ce qui peut avoir un coté confortable pour l’esprit. Rempli, il ne pense plus et ne s’offre que peu le luxe de réflexions sur le sens de la vie. Pensées difficiles, évacuées parfois au moyen de « pleins» de tous ordre… qui n’ont rien à avoir avec l’état de « plénitude » que vous nous partagez ici. Une prise de conscience diffuse semble vous avoir bousculée dans ce que vous appelez votre « ronron confortable ».

 

 Le bien-être ressenti au désert ne s’acquiert pas avec la profusion, l’avoir, le trop, mais plutôt avec un état d’esprit que le manque aurait rendu possible. L’absence, le vide, l’air libre dans la bouche pour parler, dans l’espace pour se mouvoir, dans le temps pour en disposer, n’a rien de « confortable » mais offre autre chose.

 

 En ce sens, peut-être souffrez-vous, au pays du plein, de ce « confort » qui néanmoins empêche de penser, Sophie ?

 

 Le vide permet de s’arrêter pour admirer le paysage, de mettre pied à terre pour consulter la carte, de prendre un temps pour examiner la boussole, de se poser la question, « où est le Nord ? » Peut-être est-ce nécessaire pour vous orienter vers l’essentiel ?

  

 

 

www.psychologies.be

 

 



16/10/2013
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